Ne plus acheter des produits de beauté testés sur les animaux: YUVA

Si la loi interdit les tests de produits de beauté sur les animaux, les entreprises sont nombreux à continuer cet acte de barbarie envers les lapins et les rongeurs. En marge de son atelier sur la protection des animaux qui aura lieu le 25 septembre, YUVA décourage les Mauriciens à acheter ces produits et vous donne des conseils comment bien regarder les cosmétiques que vous achetez.

Mascaras, rouges à lèvres et crèmes en tous genres… Avant de les utiliser, tous nos cosmétiques sont testés par leur fabricant pour évaluer leur efficacité et pour tester leurs effets toxicologiques.  Alors que ceux qui respectent la loi utilisent des tissus humains reconstruits pour leurs tests, certaines compagnies continuent toujours à utiliser les animaux comme cobayes.

Ces animaux qui subissent ces tests connaissent un vrai cauchemar car plusieurs animaux meurent pendant ces experimentations et parfois même après une longue agonie. Les survivants sont de toute façon tués ensuite pour autopsies.

Pour tester les mascaras, on utilise souvent des lapins pour mesurer l’irritabilité oculaire d’un produit. On l’administre donc sur l’oeil d’un lapin et on étudie l’évolution de la détérioration de la zone.

Comment ne pas acheter de produits testés sur les animaux?

Pour être sûr de ne pas acheter de cosmétiques qui auront été testés sur les animaux, des labels existent.  Mais parmi les labels bio, européens ou d’associations, il est parfois difficile de s’y retrouver.

Les labels bio

Les cosmétiques labellisés bio ne sont normalement pas testés sur les animaux. Normalement. Le label Cosmebio, le plus répandu en France, précise que «les produits finis labélisés COSMEBIO tout comme les matières premières à l’origine des produits ne sont pas testés sur les animaux sauf lorsque la loi l’exige». C’est bien là que le bât blesse: les marques qui commercialisent leurs produits sur le marché chinois, par exemple, sont obligées par la loi locale de tester leurs produits sur les animaux.

Le «leaping bunny»

C’est pour cette raison que des marques comme Yves Rocher, L’Occitane ou Mary Kay se sont fait retirer le label Human Cosmetics Standard, le petit lapin bleu qui saute au milieu du drapeau européen. Ce label, qui existe depuis 1998, concerne tous les produits cosmétiques commercialisé en Europe et recoupe le label attribué par l’association One Voice: 100% des ingrédients entrant dans la composition du produit ne doivent pas avoir été testés sur des animaux. Sur le site de One Voice, un moteur de recherche permet de savoir si votre fard à paupières ou votre crème pour les pieds a été testée sur des animaux ou pas.

Ce que la loi interdit

Au-delà des labels, qui sont souvent le produit d’une démarche  volontaire de la part des marques et dont les conditions d’attribution restent soumises à des contrôles plus ou moins rigoureux, la loi européenne interdit depuis 2003 de commercialiser des cosmétiques testés sur des animaux au sein de l’Union européenne. D’ici 2013, ce sont tous les tests animaux, où qu’ils aient été effectués dans le monde, qui rendront illégale la commercialisation des produits. Plus que quelques mois à attendre avant de pouvoir acheter tranquillement ses cosmétiques, sauf si les industriels arrivent à repousser la date butoir.

Accomplissons notre devoir envers les animaux

Si notre intelligence est supérieure à l’animal il faudrait savoir que l’homme partage 99 % de son ADN avec le singe. Nous vivons avec les animaux et notre supériorité nous donne certaines responsabilités envers nos amis les bêtes qui n’ont pas le moyen de communiquer.

Souvent lorsque nous parlons de la protection des animaux, nous faisons référence à des animaux domestiques – qui ont des maîtres. Qu’en est –il des animaux sauvages ou des insectes ? Est-ce que les autorités travaillent assez pour protéger ces derniers ?

Les animaux sauvages sont souvent enfermés dans des zoos au titre de patrimoine de l’humanité. Mais sont-ils vraiment heureux loin de leurs habitats naturels et enfermés dans des endroits étroits ? Cependant, si on parle de la protection des animaux, il faudrait comprendre que certains animaux sauvages sont bien plus en sécurité dans des réserves ou des zoos que dans leurs jungles exposés aux prédateurs. C’est pour cela qu’il faut bien définir le mot protection pour comprendre si ce mot s’arrête sur le fait qu’il faut garder l’animal en vie ou de veiller à son épanouissement.

Pour améliorer la qualité de vie de nos animaux, nous devons commencer de cesser de rejeter la faute sur les autres “ce n’est pas moi, c’est eux qui l’ont fait (le font)” maintiendront les choses telles quelles.  C’est en regardant les faits tels qu’ils sont, en faisant face à la vérité de ce qui a été/est encore, en étant pleinement conscient et responsable, que l’on pourra changer le monde.

La disparition des espèces est un phénomène naturel. Toutefois, à cause des activités humaines, elles s’éteignent à un rythme cent à mille fois plus élevé. Si la tendance se maintient, certains scientifiques estiment que plus de 50 % des espèces connues auront disparu à la fin du XXIe siècle…

Nous ne faisons pas seulement que de mettre les espèces de certains animaux en danger. Nous les affligeons également des souffrances comme la vivisection. Ne croyez-vous pas que ces animaux qui testent des produits de beauté sont en train de vivre un vrai calvaire !  Pour mettre fin à tout ceci, il faudrait que nous commencions à faire attention à ce qu’on achète et ainsi de cesser d’acheter des produits non testés sur les animaux.

Prenons un autre exemple. Pour noël, nous sommes nombreux à consommer du foie gras. Mais avez-vous songé à ces oies qui souffrent le martyre que pour régaler les gens à Noël ! En effet, les oies sont gavées de façon cruelle pour faire gonfler leur foie. Il suffit que nous cessions d’acheter ces produits qui contribuent aux commerces inhumains.

La liste des souffrances du monde animal est longue et on pourrait en remplir des pages sans en venir à bout.

Dhana Lalljawheer
Secrétaire général de YUVA